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Didou Caroline

Caroline Didou, alias C’Didou, est née à Brest en 1970. Elle y étudie jusqu’à l’obtention d’un bac Arts appliqués, avant de poursuivre ses études à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Appliqués et des Métiers d’Art de la rue Olivier de Serres.A Paris, elle réalise qu’elle ne pourra pas vivre exilée de sa Bretagne natale. En 1993, elle enterre sans regret toute ambition professionnelle, et celle de devenir un jour, "directrice-artistique-d’une-rubrique-design-top-mode-femme-actuelle-avec-loft-à-la-Bastille", ... pour vivre en intelligence.Elle décide de ranger ses cartons à dessins à Rennes pour débuter une carrière dans l’enseignement, qu’elle laissera plus tard inachevée pour retrouver le goût et le sens du mot : "Liberté ".

Caroline redécouvre alors le plaisir d’imaginer, d’inventer, de peindre et de dessiner. Avec humour et fantaisie, elle bidouille tous azimut différentes formes d’expression frôlant parfois les limites de la provocation.Comme elle affectionne particulièrement la pratique du dessin, car " c’est un exercice de la pensée, qui permet de percevoir le réel différemment ", elle développe aujourd’hui son goût pour l’aquarelle et l’illustration, et propose ses services dans le domaine de la communication visuelle.
L.B

Festival 2008

Esquisses d’une ville, (éditions équinoxes, collection carrés d’art de Bretagne)

préfacé par Jean-François Coatmeur

"Brest, la blanche", "Brest, la grise". Condamnée par les pertes des traces de son histoire, Brest est dénuée pour certains, de toute beauté architecturale. A l’image de ses ciels et de ses façades, la ville porte en elle, le voile gris d’une profonde mélancolie. Le traumatisme de la destruction encore profondément enfoui dans la mémoire collective, les Brestois eux-mêmes, ont tendance à se réfugier dans le souvenir fantasmé d’une ville passée magnifiée. Ils entretiennent souvent une relation ambiguë d’attachement et de répulsion avec leur cité, en partie liée à cette absence de passé.

Qu’on l’aime ou qu’on la déteste, qu’on la trouve dure ou chaleureuse, "Brest la blanche", la rouge, ou la grise, ne laisse pas indifférent.Mais à ceux qui critiquent sa froide orthogonalité, est-il nécessaire de leur rappeler qu’il fallut reconstruire vite, relancer la machine économique, afin d’ offrir aux sinistrés un avenir meilleur, grâce à une ville nouvelle ouverte à la modernité ? "Brest la blanche" des années cinquante, avec son tissu urbain aux artères rigoureusement dessinées, net, fonctionnel, constitue désormais l’essentiel du patrimoine de cette deuxième, et troisième génération qui n’a pas connu "d’avant". Le "d’avant" des remparts de Vauban, le "d’avant" des abords de l’arsenal, le "d’avant" des ruelles sombres et sinueuses où déambulaient marins ivres et prostituées, le "d’avant" des maisons de granit... Ce "d’avant" des vieilles pierres, qui permettent aux habitants d’ autres villes de vivre en harmonie avec l’héritage de leur passé.Ce "d’avant-guerre"... formule omniprésente dans le vocabulaire des Brestois, apparaissant comme le lapsus révélateur de cette rupture de l’histoire...

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