Accueil > Artistes / Auteurs / Editeurs > Decoux Maëlle & Raphaël Auvray

Decoux Maëlle & Raphaël Auvray

RENNES

Maëlle de Coux ne cesse de profiter de ce privilège que lui offre sa position de dessinateur capable de capter l’instant : juste être là et regarder les autres vivre, travailler, créer …

Raphaël Auvray est photographe, sa captation est une immersion dynamique. Ses images concentrent un moment de vie, une durée.

(Pendant que je suis assise à dessiner, lui, il court partout avec son appareil photo.)

Les « carnets d’épuisement »

Présentés au Festival 2019, « Les « carnets d’épuisement » sont un vrac du chaos du monde qui m’entoure, tel que je le reçois, jour après jour. Ils me débarrassent d’un trop plein d’informations. Des images, parfois très violentes de l’actualité, côtoient mes centres d’intérêt d’artiste et d’humain.
Notes de lectures, poésies, recettes, réflexion, idées fugaces … tout s’accumule et se juxtapose sans trop de soucis esthétiques, avec une certaine poésie de l’absurde, laquelle se trouve être mon vrai regard sur le monde des hommes.

Je laisserai cette année consulter mes carnets de voyages, voyages réels ou imaginaires qui deviennent carnets de récoltes, livres objets tactiles d’accumulations de dessins et de matières.

Liens

- Calaméo
- Blog
- Photos de voyage

Festival 2013

ADVENTICES

En botanique, les adventices sont les plantes qui arrivent dans une culture de façon spontanée. Portées par les vents, les oiseaux, les mers … Mauvaises herbes, herbes folles, … question de point de vue. Les accepter c’est accepter ce qui vient de l’extérieur.

Les parallèles politiques et sociaux sont clairs, à commencer par l’ambivalence du vocabulaire. Le mot culture. Il y a des révolutions qui portent des noms de fleurs.
Je les observe, dans mon jardin, en ville, en voyage, le long des chemins. Et je récolte, photos, dessins et surtout herbiers qui vont devenir le support de différentes interventions plastiques. Adventices fait partie d’un ensemble de travaux réalisés en lien avec différents muséums d’histoire naturelle.

Festival 2010

Il s’agit de souvenirs réinventés. Des documents trouvés chez des brocanteurs ou dans des décharges, photos, papiers manuscrits, lettres, notes, listes, comptes, cours et leçons…. Des fragments de la vie des autres.

Les efforts de Marcel Pithois

Pages d’écriture, tracées d’une plume habile. Or notre petit Marcel n’était pas très bon à l’école et plutôt du genre désordonné. Et c’est ce qui m’a touché, son humanité, ses doutes et ses émerveillements, et la façon dont décidément on voit qu’il n’entrera pas dans le moule.

Le moule de l’époque, on le sent bien, un petit témoignage de l’école publique en 1930. On n’est peut être moins strict aujourd’hui, la pression reste forte, et le moule parfois bien inconfortable…

Je garde de mon coté le souvenir d’un ennui interminable.

Et beaucoup d’efforts pour faire plaisir aux adultes.

Je me disais que quelque chose allait bien finir par arriver.

L’excellence me répugne, elle exclue la poésie, les tâtonnements, les ratures (repentirs en dessin).

On ne peut s’empêcher de se questionner à propos du destin de cet écolier qui avait donc 10 ans en 1930…. Et si un jour il ne restait de nous que quelques lignes écrites à 10 ans ?

Je sélectionne les pages les plus « parlantes », j’y imprime des visages de petits garçons trouvés sur une photo de classe de cette époque et ré interviens à l’encre violette. Ces pages de cancre, eh bien elles sont belles, graphiques, pleines d’une vibrante humanité.

J’en fait un mur, morceau après morceau, pour avoir la vision globale, et en cherchant les entrées, connaître les petites histoires et s’apercevoir que c’est une tranche de vie.

On trouve des petites dissertations où il décrit ses rêves où les gâteaux pendraient des arbres, ses cauchemars, sa chambre tapissée d’un tissu où sont dessinés des oiseaux.

 

Documents

Site réalisé avec SPIP | | Plan du site | Mentions légales | Suivre la vie du site RSS 2.0