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Theubet André

Festival 2010

Ce suisse aux airs nonchalants n’a jamais oublié son cher Liban natal, et ce sont bien ses perceptions qu’il entend faire partager à travers ses photographies ; quelques mots, parfois quelques esquisses aident la photographie à figer l’instant Nomade, André l’est dans sa vie professionnelle. Graphiste autodidacte, il explore depuis 20 ans les différentes facettes de son métier : le graphisme et, plus ponctuellement, la photographie, voire l’écriture, sont ses principaux modes d’expression.

Arrivé en France à l’âge de 11 ans après avoir vécu au Liban, André y est retourné en 2001 pendant une semaine, renouant avec ses rituels d’enfance, la photographie et l’écriture.

Je suis né à Beyrouth en 1966, j’y ai appris à marcher et à parler jusqu’à ce qu’en 1974, notre famille ne parte s’installer en Tunisie. Le Maghreb ne revétit jamais la magie de mon orient natal. En 2001, au plus fort d’une crise sentimentale, je décide de partir au Liban y retrouver tous les marqueurs de mon enfance. Ce fut une semaine extatique, seul avec mon Sac à dos et mon Olympus, un périple à travers tout le pays en minibus ou en taxi, à la redécouverte de tous les lieux où j’avais grandi, guidé par mon seul instinct.
Beyrouth, plus au sud Aïnab, furent le théatre d’un jeu de piste improvisé qui m’amenèrent à retrouver et pénétrer à nouveau dans les maisons où j’avais grandi, l’école au sein de laquelle je parlai arabe avec mes camarades, la grande roue où Fatma nous emmenait le dimanche avec Pierre…
Dans ce paysage minéral autant que mental habité par une population avenante, je revins à moi même au gré de mes tribulations photographiques, juxtaposant le présent et le présent.

Résidence 2005

André THEUBET : Le reportage dans le reportage - André Theubet s’intéresse aux résidents et poursuit sa collection de portraits démarrée lors de "Carnets d’ici et d’Ailleurs 2003".

Invité à Brest en 2003 où il se retrouve avec des carnettistes, André a alors envie de capturer cet instant précieux mû par le plaisir de la rencontre et de la découverte. Il propose à certains d’entre eux "d’expérimenter" leur rapport à un objet à priori familier mais généralement absent des pages de carnet, un paquebot. Celui-ci, évoqué dans son carnet sur une traversée en ferry vers la Corse, est heureusement matérialisé ici sous la forme d’une maquette. Les artistes se prêtent avec enthousiasme au jeu de la photographie.
Voir ne constitue que le début du voyage ; toujours à sa demande, ils acceptent de s’exprimer en mots ou en image sur une en-tête de lettre de compagnie maritime que leur remet André. Le résultat est surprenant : la réunion d’une photo étonnante avec une en-tête de lettre détournée de son objet commercial premier, plus qu’un espace de papier, laisse entrevoir un état de l’âme. Une rêverie. Une chimère…
André Theubet est invité à étendre sa galerie de portraits sur la Résidence d’Octobre 2005, ajoutant à sa collection une trace engrangée du passage des artistes invités.

Festival 2003

Voir en ligne : http://www.atheubet.com

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