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Festival 2010
J’ai commencé à faire ces journaux intimes (qui ne sont pas vraiment intimes) en 1993 environ, pendant mes études à Paris. Au début, c’était un travail à faire pour l’école d’art, mais c’est devenu quelque chose qui m’accompagne depuis lors. Ce sont des carnets de voyage, car je les prends toujours avec moi, mais en même temps, c’est plutôt le voyage qui est la vie elle-même qui est le thème de ces bouquins. Ils sont privés, mais en même temps, ils ne le sont pas. Intimes mais publics. Le contenu est toujours le passé immédiat, parfois presque le présent, et rarement le futur. Je me sers de photos, de mots, de dessins, de bandes dessinées, d’emballages, de billets d’avion, de métro, de reçus… Rien n’est trop banal pour y être inclus, rien n’est trop intéressant. Ces journaux démontrent les traces du flâneur visuel que je suis, ils sont une collection du banal, une chronique de faits, d’aventures, d’humeurs, de moments, de silhouettes de personnages, un documentaire subjectif.
Voir en ligne : http://www.gerritsievert.com