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Patrick Hervé profite de sa retraite pour voyager et exploiter les carnets de croquis et de notes accumulés en marge de sa vie professionnelle : Grèce, Finlande, Canada, États Unis, Cap Vert... Dans des dessins souvent rapides, des notes, des photos ou des aquarelles plus élaborées, il retrouve des sensations ou des émotions qu’il cherche partager en utilisant, en particulier, la gravure qui est devenue son principal moyen d’expression.
Il aime transcrire avec la gouge ou la pointe sèche, dans le bois, le lino, le cuivre ou le zinc, le trait fugace du carnet, la force d’une rencontre ou la spontanéité d’une image d’un coin du monde. La simple esquisse d’un cornemuseux d’Irlande, d’un danseur d’Algérie, d’un carrier qui taille une ardoise ou du pêcheur qui pose un filet sous la glace, quelques traits d’un visage entrevu dans un car ou sur un marché portent la fragilité du temps du voyage.
Il se veut aussi voleur de mots, de tournures locales, de proverbes, des histoires de cuisine qui disent la vie des petites gens. Il aime les séries, les détails sans importance comme les boîtes aux lettres décorées au Québec ou les cerfs-volants du Brésil.
Il est également dessinateur de presse sous le nom de Drig dans le journal bretonnant Ya ! et chroniqueur des traditions culinaires bretonnes.
Festival 2017
Pour cette édition 2017, Patrick Hervé a choisi de mettre en écho ses dessins de musiciens et de danseurs saisis dans ses différents carnets de voyage dans le monde, et ceux qu’il a faits dans les festoù noz de Bretagne.
Cela fait suite à la visite, lors de l’édition 2015, des carnettistes catalans dans les Monts d’Arrée et leur découverte d’un fest-noz traditionnel à Saint-Rivoal.
Festival 2015
Le carnet de voyage c’est, aussi, une promesse de nouvelles rencontres et d’échanges. Le festival Enki de Brest est, pour Patrick Hervé, une de ces occasions rares de partager le monde avec les visiteurs, les Ti-zefs, les Yannicks, et les autres carnettistes.