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Catherine Ricoul est une artiste des latitudes, aussi bien lointaines que proches. Elle vit et travaille à Marseille, son port d’attache et de détache et à Berlin, sa ville de coeur depuis dix ans.
Elle y mène une double carrière d’artiste plasticienne et de réalisatrice. Les sujets qui l’inspirent sont les villes, les bouts du monde, le corps, la mémoire des lieux et les utopies… Mais en réalité quel que soit le thème, son travail réside dans le fait de ramener toujours ce qu’il y a d’universel dans le particulier.
A la fois exploratrice du réel et de l’imaginaire, elle jongle avec ses différentes casquettes et fait de la technique une exploration combinatoire : photo, peinture, écriture et cut-up s’incorporent, se juxtaposent, le tout dans une esthétique graphique et poétique, à la croisée de ses boîtes à mots, de ses appareils photos et caméras, au jeu intrigant du hasard, des mots, des images, des mains et de la pensée.
En 2014 elle se tourne vers la réalisation de courts-métrages documentaires dans le cadre du projet « Berlin à contre-courant » dont elle est l’initiatrice.
Depuis un an, c’est la technique du stop-motion qui nourrit ses projets et réconcilie son amour du collage et des mots avec l’image animée.
Bureau des souvenirs perdus
Arpenteuse des villes et des marchés aux puces aux quatre coins du monde, j’en rapporte des cartes, des atlas et des plans de ville.
Une carte froissée au fond d’une poche pour chercher son chemin, se perdre sur-tout, y retrouver des souvenirs qui s’effilochent et qui reviennent quand le doigt sur le papier redécouvre un nom de rue, celui d’une place, ou d’un hôtel. Regarder une carte c’est revisiter un voyage et pourquoi pas le revivre un peu…
Grâce à « la table à cartes » du bureau des souvenirs perdus, je vous guiderai sur les lignes noires, les méandres bleues et les points rouges de ces cartes et plans pour vous permettre de revivre, voire retrouver, vos souvenirs de voyage perdus. Et pourquoi pas les partager avec moi… C’est vous, visiteurs, qui me feraient alors voyager…
Paris, Naples, Téhéran, New York, Venise, Marseille, Tokyo, continent arctique, déserts et même cartes marines seront à votre disposition sur ma table…
Etiquettes pour bagages, accroche-portes d’hôtel, petits objets seront à emporter et la robe, modèle « prêt à voyager » sera de nouveau à découvrir.
Et bien sûr, il y aura une « section » dédiée à Berlin à contre-courant, le projet de films documentaires présentés il y a deux ans ici-même à Brest et qui poursuit sa route. Avancée du projet, projections privées sur demande, et surtout l’occasion de retrouver le petit poisson punk qui a bien hâte de retrouver ses amis bretons !
Tombée dans la marmite des web-documentaires en 2011, elle s’y sent depuis comme un poisson dans l’eau… L’année dernière, elle a commencé à tenir sa première caméra, bien décidée à documenter de manière sensible comment Berlin change sous ses yeux.
Elle présente à Brest son projet Berlin à contre-courant. Berlin est une ville mouvante, où se télescopent des mondes différents et contradictoires qui créent des lignes de tension, de fragmentation et de superposition. Ces changements, ces frottements tectoniques sont lisibles et visibles sur les rives du fleuve qui la traverse.
La série de films documentaires issues du projet « Berlin à contre-courant », explore la ville d’un point de vue inédit : celui de ses rives, pour voir ses transformations et résistances, entendre les résidents de ses marges, nomades du fleuve, utopistes et urbanistes dont les projets et les choix de vie luttent contre la privatisation et la gentrification de cet espace.
Tous les films sont en version originale (anglais, allemand, espagnol) et sous-titrés en français, titrés ainsi : Le radeau de la cambuse, portrait de Max ; Galaxia, radeau de Céleste, portrait de Nacho ; Les Uto(Ti)Pistes de Teepeeland, portrait groupé ; Huseyin, le jardinier du fleuve, portrait ; Cuvry, une histoire en friche, portrait de Chiara. En parallèle, Catherine présente les sérigraphies et collages réalisés autour de ce projet.
http://carnetsdeberlin.blogspot.fr/
http://catherine-ricoul.blogspot.fr
Catherine Ricoul est une artiste des latitudes, aussi bien lointaines que proches. Son port d’attache et de détache est Marseille et c’est souvent par la mer qu’elle prend le grand large. Auteur et poète visuelle - Plasticienne et photographe - liseuse publique - elle invite à la dérive mais toujours par le sensible.
Les sujets qui l’inspirent sont les villes, les bouts du monde, les ruines industrielles, le corps, la mémoire… Mais en réalité quel que soit le thème, son travail réside dans le fait de ramener toujours ce qu’il y a d’universel dans le particulier.
A la fois exploratrice du réel et de l’imaginaire, elle se veut « Voyageographe » Elle emprunte tous les supports, techniques et circonstances. Sa technique est avant tout une exploration combinatoire : photo, peinture, écriture et cut-up s’incorporent, se juxtaposent, le tout dans une esthétique graphique et poétique, à la croisée de ses boîtes à mots, de ses appareils photos, au jeu intrigant du hasard, des mots, des images, des mains et de la pensée.
Le livre-valise de l’exil
Habituée du festival des carnets de voyage ici&ailleurs, Catherine Ricoul, artiste marseillaise, a emmené une équipe phocéenne à Brest en 2008, et préparé pour l’édition 2010 un projet bresto-berlinois qui s’est décliné entre la capitale de l’Allemagne et la cité du Ponant en mobilisant une dizaine d’artistes allemands.
Installée à Berlin pendant quelques mois, Catherine Ricoul avait lancé là-bas un projet baptisé : « Le livre-valise de l’exil ». Illustré d’images, de textes, de sons, de petites vidéos, cette installation a été montrée à plusieurs reprises à Marseille, Hambourg et Berlin, et elle s’enrichit d’ajouts réguliers.
Retenue dans sa ville où les festivités de Marseille, capitale européenne de la Culture 2013, battent leur plein, Catherine Ricoul ne sera pas Brestoise pour cette sixième édition. Mais elle nous envoie son livre-valise, présenté pour la première fois dans sa version multi media.
Festival 2010
« Vous étiez ici » est un Tagebuch, un journal berlinois tenu chaque jour, de mars à aujourd’hui. Il arrive un moment où l’on n’est plus là où on était. Le "Vous êtes ici", lieu précis et bien éphémère, est surtout multiple, partout et nulle part. Personne n’habite au "Vous êtes ici".
« Vous étiez ici », Une expression à peine détournée, un imparfait qui renvoie à la nostalgie d’un endroit traversé et quitté, à l’impossibilité de retenir les choses et les gens, à la quasi impossibilité aussi de partager profondément ce que l’on vit… « Personne n’écoute les voyageurs » a écrit Aragon. Alors, avec des mots découpés - en français, allemand et anglais - des fragments de livres, des papiers ou autocollants collectés dans les rues, des polaroïds, j’essaye de dire malgré tout.
Dire en creux aussi, dans le creux des textes perforés, sur les lignes restées blanches, dire les jours qui passent, la vie qui file entre les pages d’un vieil agenda trouvé au marché aux puces, la vie qui reste dans les pages des livres…
Un journal-blog complète ce travail : http://carnetsdeberlin.blogspot.com/
Petite collection d’autocollants délicatement décollés dans les rues de Berlin
Dans la tradition berlinoise de l’artiste-flâneur, je flâne chaque jour dans les rues de Berlin : à pied, à vélo, en tramway ou métro, je traverse, j’arpente, je fais miennes les rues et les chaussées. Mes yeux se posent sur la ville et je glane ce qu’elle m’offre. Une ville se découvre aussi dans ses détails, ceux que la plupart d’entre nous ne remarquent même pas ou alors distraitement. Les « spukkis » collectés depuis plusieurs mois maintenant en disent long sur ses habitants et leurs préoccupations de citoyens engagés : Mouvements antifachistes, gauche révolutionnaire, mouvement contre la privatisation et la gentrification de la ville, syndicats, organisations écologistes et antinucléaires, organisateurs de manifestations, sorties de disques, fêtes…
Comme archéologue de cette mémoire urbaine, je les décolle (qand j’y arrive) pour les recoller dans ce carnet, en jouant sur les motifs, les formes, les thèmes, les couleurs. Se révèle alors toute la vitalité de cette ville qui résiste à l’uniformisation et à la mise au pas.
Ce Carnet de Spukkis et l’original de mon Journal berlinois seront présentés dans une toute petite valise trouvée au marché aux puces, car moi aussi, comme le chantait Marlène Dietrich : « Ich habe noch einen Koffer in Berlin… » (« J’ai encore une valise à valise à Berlin »)
Festival 2008
J’exposerai des « Eclats de New York », diptyques et des triptyques photographiques de New York accompagnés de textes : travail issu du blog que je tiens depuis novembre 2007 sur cette ville.
Sur une table d’atelier, je travaillerai à mon Carnet de New York, carnet initié sur une magnifique brochure de l’Hôtel Plazza, trouvée dans une poubelle de Manhattan. A partir de la matière collectée lors de mon séjour, elle deviendra peu à peu, sous les yeux des visiteurs, mon propre « carnet de new York »
Entrer dans cette chambre, ce sera traverser l’Atlantique, changer de pays et de ville, passer de Brest à New York, entrer dans l’univers de l’un de mes doubles, celui de la Voyageographe célestement Bottée…Les visiteurs entreront dans la chambre « Chandler 42 », reconstitution visuelle et sonore de la chambre imaginaire d’un hôtel new-yorkais. Là, à quelques visiteurs transportés dans un ailleurs rêvé, je lirai un texte intimiste d’une dizaine de minutes : « Le Dit de l’Amazone Bottée ».
Résidence 2005
Catherine RICOUL : Marseillaise, elle vient à Brest et s’arrête à Ouessant où elle devient "îlographe". Un travail de collecte poétique, un pont entre Brest et Marseille.
Livres objets, carnets de voyage, écriture, voici tous les talents de Catherine Ricoul...cette artiste expose régulièrement ses voyages poétiques.
Pour cette seule année 2005, “Mer en vue”, Office de la Mer, Marseille (été), Exposition-installation dans le métro marseillais : "Passage du Nord-Ouest", Exposition au Bateau-Livre, Marseille : “Le Chronographe du Rêve” (Printemps) "Navigation aux étoiles", galerie Anissa, Marseille (Hiver)
Part d’attache et de détache : Marseille
Accompagnée de mon double voyageur, « La Voyageographe C.R. », je parcours les vastes territoires de l’imaginaire et du monde réel. De ces périples, je fais des tableaux et des carnets de voyages s’inspirant d’une part de mes itinéraires dans les atlas et sur les cartes, d’autre part de mes véritables périples terrestres et maritimes.
Mon intention n’est pas de vouloir raconter mes voyages au plus près du réel mais de livrer des impressions d’ordre poétique, sensible, parfois intime, et cela à l’aide de mes précieuses « boîte à mots » et autres réservoirs d’images. L’intention de mes carnets et de mes tableaux n’est pas d’imposer une vision du monde mais de laisser au lecteur et au visiteur le soin de construire son propre voyage, de partager une part de mon imaginaire lorsqu’il les découvre.
Mon travail d’artiste, c’est alors comme remplir une carte blanche par fragments de mots, d’images, d’objets collectés au cours de mes voyages ou dénichés au fond de l’atelier." C. Ricoul
"Suite à un premier séjour à Ouessant en septembre 2005, je travaille à un carnet « Sur l’île du grand large ». La voyageographe s’est transformée en « îlographe » : Tour de l’île, observation de la mer, des côtes, collecte de fortunes de mer, herbier d’algue, rencontres de ouessantins, fascination des phares, observation du ciel, notes du journal de bord, voilà l’esprit de ce carnet en devenir. "
Elle animera des ateliers dans les écoles.
Festival 2003
Je suis avant tout une “collagiste” : les “mots collés” sont la matière première qui servent à la composition de mes textes et de mes pages. Avant, ils ont été lus, repérés, choisis et enfin découpés (aux ciseaux ou à la main, c’est selon). Parfois, ils trouvent immédiatement leur place au milieu d’images ou d’autres mots, souvent ils séjournent pour une durée plus ou moins longue dans une de mes boîtes-à-mots pour les “on ne sait jamais”. Il y a la grande boîte de l’atelier et la boîte-à-mots portative, “de voyage”.