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Frédéric Rudant est designer d’environnement. Après des études à l’École Boulle, il collabore avec différentes équipes avant de s’installer en tant qu’architecte d’intérieur indépendant.
Tout en développant un travail de réflexion autour du design de mobilier il se spécialise dans la scénographie d’expositions éphémères. Le dialogue fécond entre observation par le dessin et dialectique architecturale est permanent, il favorise la compréhension du réel tout en nourrissant le projet.
« Je marche, j’observe, je m’imprègne de l’environnement et vis les quartiers, afin de prélever sous forme de dessins, toujours réalisés sur le vif, des fragments de villes, des parcelles de nature.
En reliant avec fluidité les espaces et le temps, je dévoile des compositions fragiles, des assemblages, que la lumière, l’heure, le temps, font surgir comme des évidences. Je cherche un équilibre dans le désordre, j’organise le chaos. Je prends les choses sans juger, telles qu’elles sont, telles qu’elles vivent, au présent.
Fouiller les ombres, intercepter la lumière, rechercher de l’insignifiant dans les recoins, c’est trouver de la poésie là où elle paraissait inexistante, mais aussi découvrir du banal derrière la majesté, de la douceur autour de la violence, de la subtilité au sein de l’ingrat, en faisant de l’ordinaire une mise en scène. »
Au festival, il présente sous la forme d’un ensemble des dessins au crayon réalisés ces dernières années en différents lieux distants : Le Caire, Alexandrie, Istanbul, Stockholm, Bucarest, Reims, Penmarc’h, Brest.
Après Dunkerque, Besançon, Paris, Nantes, Frédéric Rudant vit maintenant dans le Finistère. Le dessin, toujours présent, l’a conduit, via l’Ecole Boulle, vers l’architecture intérieure et le design d’environnement. Il fait partie de la genèse de ses projets, aujourd’hui orientés vers la scénographie d’exposition et l’architecture éphémère. Mais le croquis reste pour lui une priorité, dans la nature, caché dans les herbes, entres les arbres ou les rochers, en ville debout, en passant, ou assis sur une marche en ayant l’impression de faire partie du quartier.
En allant vers Saint-Pierre... De l’autre côté des ponts, déambulations au sein d’un quartier ordinaire, pour révéler, sous forme d’un carnet croquis, les surprises urbaines que peuvent générer les dénivelées.
Brest, En allant vers Saint-Pierre Peut-être tout simplement de l’autre côté des ponts. Un quartier ordinaire, des dénivelées.
Un carnet, des croquis. Du temps passé dans le quartier, beaucoup plus de temps passé à marcher, à observer, à vivre le quartier qu’à dessiner ; Les dessins sont quelques repères, quelques pauses, quelques instants, glanés au fil de ces déambulations ; Souvent debout, au coin d’une rue. Tempêtes d’automne. Vent froid. Nuits douces. Souvent entre deux grains. Des moments forts, intenses, que la lumière, l’heure, le temps à fait surgir comme des évidences. Coïncidences. L’ordinaire devient une mise en scène.
Un jeu avec la richesse urbaine qu’apporte le terrain accidenté de la ville, ses conséquences. Perspectives variées, vers la mer, vers le ciel... Imbrication de différents niveaux, de différentes époques, générant des passages, des failles, des visions fugitives, des cadrages. Au sein d’un quartier sans prétentions architecturales, un travail sculptural, une exploration des volumes de la ville.
En passant...